Seongeup est un des rares villages « folkoriques » encore réellement habités.
Protégé à son entrée par deux Dol hareubangs*, Seongeup est sillonné de rues étroites finissant en courbe afin de ralentir le souffle du vent et de maisons en toit de paille.
L’accueil y est incroyable. Bonbons et nounours offerts à notre fille par les villageois, café pour moi qui m’efforçais de rattraper un croquis raté. En nous promenant, nous avons rencontré une guide originaire du village. Elle nous a gracieusement fait un tour des lieux tout en nous racontant avec beaucoup d’humour la petite histoire de Seongeup.
*L’un à le bras droit levé (celui de l’enseignement, de l’écriture), tandis que l’autre présente son bras gauche (celui des armes). Les éléments sont équilibrés.
Les femmes
Les cheveux des femmes sont portés en une seule tresse quand elles ne sont pas mariées. Ce sont les « swing swing girl » car leur natte se balance au vent lorsqu’elles se promènent. Une fois mariées, elles portent leurs cheveux en chignon.
Les guerres
Les guerres, les accidents de pêche et les maladies ont laissé des traces dans la région. La première conséquence est le nombre de femmes par rapport aux hommes. Du coup, les villageois pouvaient avoir plusieurs épouses.
L’architecture des maisons portent également les séquelles des guerres : elles ne possèdent pas de cheminées. Une astuce pour ne pas être repéré par les envahisseurs mongoles et plus tard japonais.
Les barrières
Le plus étonnant est le système de communication: le Jeongnang. Ici pas de sonnette mais des barrières qui vous indiquent si le maître des lieux revient bientôt, est parti pour un moment ou est absent pour la journée.
Les cochons
Question petit coin, comme dans beaucoup de pays, il donnait directement dans l’auge des cochons. Ces derniers pouvaient ainsi s’alimenter des excréments humains. Mais pourquoi un bâton juste à côté de la fosse d’aisance? Destiné aux hommes, très utile au cas où le cochon déciderait de goûter à ce qui dépasse du trou :-). Un grand coup de bâton permettait de préserver la virilité des villageois.
Le Galot
Les villageois portent toujours l’habit traditionnel: le Galot (갈옷). Un tissu épais teinté au kaki. Ici il est revisité en version « fashion victim ». Très sympa
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